Trouve du 1er coup les deux bonnes
propositions parmi les 3 proposées.
A - La presse évoque les « exploits » de ces enfants soldats
B - Pierre Le Bihan ment sur son âge pour s’engager
Il fallait avoir 17 ans pour s’engager légalement. Plusieurs jeunes garçons bretons se sont engagés avant l’âge comme Jean-Corentin Carré (voir panneau 5). Certains sont ramenés à leur famille car trop jeunes : c’est le cas des fils de l’instituteur et du médecin de Lanmeur qui tentèrent de rejoindre le front alors qu’ils n’avaient que 15 ans.B - La France est alliée de l’Empire russe : c’est une alliance de revers
C - Ces deux systèmes d’alliances montrent que les pays européens se préparent à l’éventualité d’un conflit
Les deux systèmes d’alliances en Europe regroupent plusieurs pays sous le nom de Triple Entente (Royaume-Uni, France, Russie) et de Triple Alliance (Allemagne, Autriche-Hongrie, Italie). Ceci est révélateur des tensions qui existent entre les puissances européennes : l’Europe est en paix mais la guerre menace.B - La crise provoquée par cet attentat déclenche l’engrenage des alliances militaires
C - L’ordre de mobilisation est placardé sur les mairies le 1er août 1914
Suite à cet assassinat, par un Serbe de Bosnie, l’Autriche-Hongrie veut briser la Serbie. Elle a le soutien de l’Allemagne. De leur côté, les Serbes reçoivent le soutien de la Russie. La tension monte durant le mois de juillet. Les gouvernements mobilisent : la guerre entre la France et l’Allemagne est déclarée le 3 août 1914.A - Les premiers combats de soldats bretons en août 1914 se déroulent en Belgique
B - Les fusiliers marins commandés par l’amiral Ronarc’h arrivent à contenir l’avancée allemande
En août 1914, c’est la bataille des frontières. Les premiers combats sont très meurtriers. Les fusiliers marins qui résistent à Dixmude forgent la légende des « Pompons rouges ». Les 593 000 Bretons mobilisés sont surtout versés dans l’armée de Terre. 50 à 60 000 Bretons sont affectés dans la Marine nationale.A - La photo centrale du panneau 3 montre une tranchée française
et le « No man’s land »
B - Les trous que l’on devine sur la photo sont des cratères d’obus
Après la période de guerre de mouvement, le front se stabilise et les armées s’enterrent face à face sur un front de 750 km, de la mer du Nord à la Suisse. Les tranchées ennemies sont pilonnées par l’artillerie avant les assauts. La vie quotidienne est faite de combats, de surveillance, de sorties des tranchées, dans la boue et le froid. La présence de poux et de rats rend encore plus difficile la vie des hommes sur le front.A - Les soldats fabriquent des objets décoratifs à partir de débris de guerre : c’est l’artisanat de tranchée
B - Des journaux de tranchées sont réalisés par des poilus
L’artisanat de tranchée est très répandu : douilles d’obus gravées, coupe-papier, cannes gravées, objets religieux sont fabriqués par les poilus. Les journaux de tranchées sont édités par des soldats mécontents du « bourrage de crâne » lu dans la presse censurée. Certaines familles envoient au front la presse locale : pour le soldat, le lien est ainsi maintenu avec sa ville ou sa région.B - Des matières premières nécessaires à la guerre arrivent à Brest
C - La Première Guerre mondiale doit se gagner autant sur mer que dans les tranchées
Blé russe, coton américain, charbon gallois, plomb, cuivre, acier sont débarqués à Brest comme le nitrate acheté au Chili nécessaire aux explosifs fabriqués dans les poudreries de Pont-de-Buis et du Relecq-Kerhuon. La Bretagne occupe une position stratégique vis-à-vis de ses alliés.A - Les sous-marins allemands coulent 300 navires près des côtes bretonnes
B - Hydravions, ballons, dirigeables luttent contre les sous-marins allemands
La Bretagne concentre d’importantes forces aériennes et navales dont la mission est la lutte contre les « U-Boote » surtout après le déclenchement par l’Allemagne de la guerre sous-marine à outrance en 1917. La protection des convois amenant les troupes renforce encore cette lutte en 1917-1918.A - Les autorités contrôlent ce que la presse publie
C - Les enfants héros sont mis en valeur par la propagande patriotique
Les journaux sont censurés : le gouvernement ne veut pas que les informations publiées affaiblissent le moral des populations. Les leçons et les exercices sont en rapport avec la guerre. Le cahier reproduit montre que l’histoire de Jean-Corentin Carré est le sujet de la dictée. Les enfants baignent dans cette atmosphère de mobilisation patriotique.B - Il y a plusieurs camps de prisonniers en Bretagne
C - Les prisonniers travaillent dans les ports bretons, les usines, les champs
Les prisonniers sont envoyés vers l’arrière où ils vivent dans des camps comme ceux de l’Île Longue. Devant le manque de main-d’œuvre, ils sont utilisés pour des travaux de terrassement, dans l’agriculture, comme dockers sur les ports, etc.B - On installe des hôpitaux dans les écoles, les châteaux, les bâtiments publics et religieux
C - Beaucoup de femmes sont volontaires pour aider les blessés
La Bretagne concentre 273 hôpitaux et on y soigne 800 000 blessés durant toute la guerre. Le célèbre poète Guillaume Apollinaire est soigné en 1917 à Bénodet où il corrige son ouvrage de poésie Calligrammes.B - Des tickets de rationnement limitent la quantité de produits autorisés à acheter sur une période
C - Les soldats peuvent recevoir au front des colis envoyés de l’arrière
En France, le rationnement est mis en place pour le sucre, le pain, la viande, en 1917. La solidarité avec les poilus passe aussi par l’envoi de colis au front (vêtements d’hiver, crêpes, conserves, livres, etc).A - L’absence des hommes amène les femmes, les personnes âgées, les enfants à participer à l’effort de guerre
C - Les femmes occupent durant le conflit des emplois inhabituels
La mobilisation des hommes obligent les femmes à tenir les fermes, les commerces : elles doivent assurer la vie de leur famille. A la campagne, ce n’est pas nouveau : depuis toujours elles participent aux travaux agricoles. Mais il y a une féminisation de certains emplois : transports publics, enseignement, poste, munitionnettes (femmes travaillant à la production de munitions).A - Pour financer la guerre, l’Etat lance des emprunts auprès de la population
B - Une journée spéciale est organisée dans le Finistère pour collecter de l’argent
L’arrière est mobilisé à travers les campagnes de souscription aux emprunts de la Défense nationale : y participer est un devoir patriotique égal au devoir des combattants. Un des buts de la Journée du Finistère, le 10 octobre 1915, est la construction d’un centre de rééducation pour les blessés. Beaucoup de Français prêtent leurs économies par patriotisme et pour hâter la fin de la guerre.A - Certains poilus envoient des lettres rédigées en breton
B - Les soldats évoquent peu les combats dans leur courrier pour ne pas effrayer leurs proches et parce que la censure veille
En moyenne il fut écrit une lettre par jour et par poilu tout au long de la guerre. Le service militaire du contrôle postal censure les lettres pouvant affaiblir le moral des civils. Les courriers écrits en breton sont contrôlés par des militaires bretonnants. Les marraines de guerre sont des femmes ou jeunes filles volontaires qui écrivent aux soldats sans familles.A - Des soldats alliés sont débarqués à Brest dès 1914
B - Pour remplacer les hommes présents sur le front, le port de Brest accueille des ouvriers des colonies
Brest voit passer dès 1914 des soldats anglais, en 1916 ce sont des Russes, puis à partir de 1917 des Américains. Ce sont les militaires de la Triple Entente et des Etats-Unis. Une main-d’œuvre venue de l’Empire est employée dans les ports bretons. L’Espagne reste neutre durant le conflit à la différence du Portugal dont les soldats arrivent à Brest en 1917.A - Après l’entrée en guerre des Etats-Unis, les troupes américaines débarquent à Brest et Saint-Nazaire
B - Un régiment de Noirs américains fait découvrir une nouvelle musique en France :
le jazz
A - Les hommes grièvement blessés au visage sont surnommés les « gueules cassées »
B - Le site « Mémoire des hommes » permet de consulter les fiches des « Morts pour la France »
Le bilan de la guerre est terrible : 150 000 Bretons tués dont 30 800 Finistériens. A la joie de la victoire se mêle la douleur du deuil. Les blessés, invalides, orphelins, veuves sont nombreux. La société reste marquée par une guerre remportée par les poilus avec l’espoir qu'elle restera bien « La Der des Ders ». Le traité de paix est signé à Versailles le 28 juin 1919.A - Les monuments aux morts rendent hommage aux soldats de la commune
tués à la guerre
B - A travers les symboles choisis le monument aux morts porte un message
Les conseils municipaux décident du monument à ériger et de son emplacement dans la commune : place du bourg, cimetière, près de l’église. Patriotique, religieux, funéraire, républicain, morts pour la France ou pour la patrie : par ses symboles et sa localisation, le monument rappelle aux vivants le sens du sacrifice des enfants de la commune.A - René Quillivic est un sculpteur qui montre la douleur du deuil plutôt que le poilu triomphant
B - Pour ses monuments aux morts, René Quillivic prend souvent comme modèle des personnes de la commune touchées par le deuil
René Quillivic, Francis Renaud et Pierre Lenoir choisissent de montrer le deuil des proches pour souligner le sacrifice des hommes. Les personnages portent le costume breton traditionnel et sont parfois choisis parmi les gens les plus touchés de la commune. Leurs réalisations tranchent avec les monuments aux morts achetés sur catalogues à des entreprises nationales.A - Les peintres sont mobilisés comme soldats au front et peuvent dessiner
les scènes de guerre
B - Certains artistes après la guerre dénoncent dans leurs œuvres la violence de masse
De nombreux écrivains, intellectuels, artistes sont envoyés sur le front. Certains sont tués comme l’écrivain Alain Fournier (Le Grand Meaulnes) ou Louis Pergaud (La Guerre des boutons). Les récits de guerre remportent un grand succès comme Le Feu, d’Henri Barbusse, prix Goncourt en 1916. Les peintres sont aussi utilisés pour l’art du camouflage. Après guerre, Otto Dix dénonce dans ses dessins et tableaux les horreurs vécues : une partie de ses œuvres est détruite par les nazis.A - Une bande dessinée bien documentée fait découvrir au lecteur les conditions de vie des soldats avec réalisme
B - La fiction s’empare de la réalité historique pour faire comprendre les mentalités de l’époque
La Grande Guerre est un sujet présent dans la bande dessinée. On pense aux premiers albums de Tardi et à l’œuvre de Kris et Maël. BD et Première Guerre mondiale ont des liens très anciens : durant le conflit, les dessins de presse et la caricature sont très présents. Et Bécassine et les Pieds nickelés sont mis au service de la propagande.